Une nouvelle stratégie de vaccination contre le VIH testée avec succès sur la souris

La recherche d’un vaccin contre le VIH occupe les scientifiques depuis de nombreuses années, et malgré certaines avancées dans le domaine, les échecs ont majoritairement jalonné le parcours des chercheurs. Une nouvelle méthode de vaccination basée sur la modification structurelle de la protéine virale Env a été testée avec succès chez la souris et pourrait représenter l’une des premières véritables avancées dans la lutte contre le VIH depuis ces 30 dernières années. 

La nouvelle stratégie de vaccination, décrite dans un article publié dans la revues Science Advances, est basée sur la protéine d’enveloppe du VIH, appelée Env. Cette molécule complexe, à la forme variable, était particulièrement difficile à synthétiser dans les vaccins, de manière à induire une immunité efficace contre le VIH.

Cependant, les scientifiques du Scripps Research ont trouvé une méthode simple et élégante pour stabiliser les protéines Env dans la forme souhaitée, y compris pour diverses souches de VIH.

Montées sur des particules ressemblant à des virus, pour imiter un véritable virus, les protéines Env stabilisées ont provoqué des réponses à base d’anticorps anti-VIH robustes chez les souris et les lapins. Les vaccins candidats basés sur cette stratégie sont maintenant testés chez le singe.

« Nous considérons cette nouvelle approche comme une solution générale aux problèmes de longue date posés par la conception d’un vaccin contre le VIH » déclare Jiang Zhu, professeur associé au département de biologie structurale et informatique intégrative du Scripps Research.

Cibler la protéine de surface virale Env

Étant donné qu’Env joue un rôle crucial dans l’infection et constitue la structure virale la plus exposée au système immunitaire d’un hôte infecté, elle constitue la principale cible des efforts de vaccination anti-VIH. L’idée a été d’inoculer aux personnes la protéine Env entière ou des sous-unités de celle-ci afin de stimuler la production d’anticorps se liant à Env, dans l’espoir que ces derniers empêcheront le VIH d’infecter les cellules hôtes lors de futures expositions au virus.

https://trustmyscience.com/nouvelle-strategie-vaccination-contre-vih-testee-avec-succes-sur-souris/

CHINE ENQUÊTE SUR DES BÉBÉS GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉS

Un scientifique chinois affirme avoir fait naître les premiers bébés génétiquement modifiés. Pékin a ouvert une enquête.

La Chine a ordonné une enquête pour vérifier les affirmations d’un scientifique chinois, qui assure avoir fait naître les premiers bébés génétiquement modifiés de l’histoire, un acte décrit par de nombreux chercheurs comme «une folie».

He Jiankui, professeur d’université à Shenzhen, dans la province du Guangdong (sud), a annoncé dans une vidéo diffusée lundi sur YouTube la naissance «il y a quelques semaines» de deux jumelles dont l’ADN a été modifié pour les rendre résistantes au virus du sida.

«Nous avons demandé aux autorités sanitaires de la province du Guangdong d’ouvrir immédiatement une enquête minutieuse afin d’établir les faits», a réagi lundi soir la Commission nationale de la santé, disant «attacher une grande importance» à l’affaire.

L’annonce de He Jiankui a soulevé une vague de critiques dans la communauté scientifique mondiale, y compris au sein de l’établissement du chercheur, l’Université de sciences et technologie du Sud, qui l’a désavoué et s’est dite «profondément choquée».

Une «folie»

Le scientifique, qui a été formé à Stanford aux Etats-Unis et dirige un laboratoire spécialisé dans le génome à Shenzhen, explique avoir employé la technique Crispr-Cas9, dite des «ciseaux génétiques». Elle permet d’enlever et de remplacer des parties indésirables du génome, comme on corrige une faute de frappe sur un ordinateur.

Les jumelles, surnommées «Lulu» et «Nana», sont nées après une fécondation in vitro, à partir d’embryons modifiés avant leur implantation dans l’utérus de la mère. Cette première médicale auto-proclamée n’a pas été vérifiée de façon indépendante, les résultats de l’équipe chinoise n’ayant pas fait l’objet d’une publication dans une revue scientifique.

Plus de 100 scientifiques chinois, principalement des biologistes et des médecins, ont déploré dans un communiqué une «folie» qui porte «un grand coup à la réputation mondiale et au développement de la recherche biomédicale en Chine».(afp/nxp)

https://www.lematin.ch/sante/sciences/enquete-bebes-genetiquement-modifies/story/29653767

 

Un séminaire de l’UE contre le corridor économique sino-pakistanais

La Fondation européenne d’études sur l’Asie du Sud (EFSAS) a organisé un séminaire d’une journée sur le corridor économique Chine-Pakistan (CPEC). Organisé par Jonathan Bullock, membre du Parlement européen (MEP) du parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP), il a rassemblé des européens qui dénoncent la montée de la Chine sur la scène mondiale ainsi que des agitateurs financés par les Etats-Unis et l’Europe pour saboter les relations sino-pakistanaises.

Le CPEC est un projet clé dans le cadre des relations sino-pakistanaises et fait partie intégrante de l’initiative One Belt, One Road (OBOR) de Beijing. Il comprend des projets énergétiques et de transport qui développent et relient la province pakistanaise du Baloutchistan, le long de la mer d’Oman, au territoire chinois le long de la frontière du Pakistan et de la Chine.

Une fois achevés, les projets augmenteront les perspectives du Pakistan et l’influence de la Chine non seulement au Pakistan, mais dans l’ensemble de la région. Avec d’autres projets OBOR, le CPEC constituera un pas de plus vers la montée de l’Eurasie et sa sortie de siècles de domination européenne.

Pour l’eurodéputé Jonathan Bullock de UKIP, il est quelque peu déroutant de voir un politicien soi-disant soucieux de l’indépendance britannique si désireux de s’immiscer dans la souveraineté du Pakistan et de la Chine, à des milliers de kilomètres des côtes britanniques ou de toutes côte européenne.

On pouvait trouver sur le site Web de l’EFSAS  un résumé de cet événement axé sur le CPEC :

Un panel de haut niveau composé de membres du Parlement européen, de chercheurs et d’académiciens a parlé de la construction du corridor économique Chine-Pakistan (CPEC) et des questions juridiques, géostratégiques, économiques et environnementales qui y sont liées et qui ont un impact direct sur la stabilité en Asie du Sud.

Les participants ont affirmé que la Chine exercerait une influence injustifiée sur le Pakistan au cours de la construction du projet. Des représentants de groupes séparatistes, dont beaucoup sont financés par les États-Unis et l’Europe pour servir de vecteurs à l’influence occidentale au Pakistan et d’agents de déstabilisation non seulement au Pakistan, mais aussi entre le Pakistan et ses voisins immédiats (Afghanistan, Inde, Iran et Chine), ont également soulevé des préoccupations liées au Cachemire et au Baloutchistan du Pakistan.

Selon la déclaration de l’EFSAS :

M.Fernando Burgés, directeur de programme à l’Organisation des Nations et des Peuples non représentés (UNPO), a présenté son point de vue sur les répercussions négatives de la construction du CPEC, qui traverse le territoire contesté du Gilgit Baltistan, qui faisait partie de l’ancien État princier de Jammu-et-Cachemire sur lequel le Pakistan n’a aucun droit.

L’UNPO sert de représentation collective à une myriade de groupes séparatistes soutenus par des intérêts spéciaux occidentaux utilisés pour semer et entretenir l’agitation dans le monde.

Parmi eux il y avait ou il y a encore aujourd’hui des séparatistes tchétchènes qui cherchent à arracher des territoires au sud de la Russie, des séparatistes tibétains soutenus depuis des décennies par la CIA (Central Intelligence Agency) américaine et divers groupes du Cachemire et du Baloutchistan. Ces derniers sont soutenus par le Département d’Etat américain dans sa quête d’indépendance et la fin effective de l’accès de la Chine à la mer d’Arabie via le port de Gwadar récemment construit.

 

https://www.mondialisation.ca/un-seminaire-de-lue-contre-le-corridor-economique-sino-pakistanais/5629079

LE RÈGLEMENT ANTITERRORISTE DÉTRUIRA-T-IL SIGNAL, TELEGRAM ET PROTONMAIL ?

Il y a deux semaines, nous faisions le point sur le projet de règlement européen de censure antiterroriste. Pour rappel, ce texte imposera à l’ensemble des acteurs de l’Internet des obligations de censure irréalistes : retrait en une heure des contenus signalés par la police, surveillance de tous les contenus conduisant à une censure automatisée… 

Aujourd’hui, nous revenons sur un autre danger de ce texte : en visant non seulement les contenus diffusés au public, mais également ceux échangés dans un cadre privé (comme les mails et les messageries instantanées), ce texte risque de mettre fin à la possibilité de protéger nos échanges par le chiffrement de bout en bout.

Une lecture attentive des dispositions du règlement révèle en effet que ce dernier ne se limite pas aux contenus diffusés au public.

L’article 2 précise que les acteurs soumis aux obligations de censure sont les « fournisseur de services de la société de l’information qui consistent à stocker des informations fournies par le fournisseur de contenus à la demande de celui-ci et à mettre ces informations à la disposition de tiers ». Le considérant 10 du même texte donne comme exemple, outre les réseaux sociaux, « les services de partage de fichiers vidéo, audio et images, les services de partage de fichiers et autres services en nuage, dans la mesure où ils mettent ces informations à la disposition de tiers […] ».

Cette notion de « mise à disposition de tiers » est bien différente de la notion plus habituelle de « mise à disposition du public » qui apparait, par exemple, dans la LCEN de 2004 où les hébergeurs sont définis comme ceux « qui assurent, même à titre gratuit, pour mise à disposition du public par des services de communication au public en ligne, le stockage de signaux, d’écrits, d’images, de sons ou de messages de toute nature » (article 6, 2). Les contenus hébergés sur les « services en nuage » (qu’on comprend renvoyer à des services comme Nextcloud ou Dropbox) ne sont généralement pas « mis à disposition du public » mais uniquement accessibles par un nombre restreint d’utilisateurs. Le nouveau règlement européen les vise pourtant.

Or, si le texte du règlement ne se limite pas aux contenus diffusés au public, mais englobe ceux qui sont transmis à tout tiers, cela signifie qu’il peut s’appliquer à des services de courriers électroniques, comme les mails et les messageries instantanées (Whatsapp, Signal, Telegram…). Ces derniers, au moins jusqu’à la consultation du message, stockent en effet un contenu fourni par un utilisateur afin de le mettre à disposition d’un ou plusieurs tiers1.

Ils seront alors, comme les autres acteurs de l’Internet (forums, réseaux sociaux, blogs…), soumis aux obligations de retrait et de censure automatisée prévues par le règlement.

 

https://www.laquadrature.net/2018/11/26/le-reglement-antiterroriste-detruira-t-il-signal-telegram-et-protonmail/

Bref, j’ai participé à mon 1er CTF (à 54 balais)…

Unlock your brain…

Samedi 17 novembre dernier, à Brest, avait lieu la 3e édition de « Unlock Your Brain, Harden Your System » (#UYBHYS), journée de conférences sur le thème de la sécurité numérique, organisée cette année non seulement par l’équipe de la Cantine Numérique de Brest, à l’origine des 2 premières éditions (notamment les infatigables Jess et Nico, cœur sur vous* <3), mais aussi par DIATEAM, société brestoise d’ingénierie numérique possédant un pôle cybersécurité très performant, et Bretagne Développement Innovation, agence économique régionale œuvrant pour le développement et l’attractivité de notre territoire.

* suite à la réception de ouat milliards de plaintes concernant l’apparente discrimination sous-entendue dans la manifestation de mon débordement d’affection, je rectifie: ❤ gros cœurs sur toutes les organisatrices et tous les organisateurs (déso, j’suis pas à l’aise avec l’écriture inclusive dans ce genre de cas tordus), qui ont sué sang et eau pour mettre sur pied cette superbe journée et les précédentes ! Oui, toi aussi, Goulag Parkinson. 😀

J’ai eu l’insigne honneur d’être invité à intervenir lors de cette journée pour y présenter un sujet de mon choix (en l’occurrence ce qu’implique, en termes de mesures de sécurité, la mise en oeuvre d’un serveur de mail « à l’état de l’art » en 2018, pour IMT Atlantique Alumni – slides à venir), au milieu de plein d’autres orateurs bien plus talentueux et aguerris que moi (malgré mon grand âge), à savoir Rayna StamboliyskaManuel Dorne alias KorbenSébastien LarinierAlexandre DulaunoyPatrice Auffret et Jérôme Léonard… Bref, une tétrachiée de gens tous plus intéressants les uns que les autres, et dont les propos étaient autant d’invitations à déverrouiller notre cerveau afin de sortir des idées préconçues ou approximatives telles qu’elles nous sont retransmises à longueur de temps par les médias. Malgré l’excellent moment passé entre passionnés et l’intérêt indéniable des conférences (il paraîtrait que même la mienne, malgré ma très mauvaise gestion du temps, a trouvé grâce aux yeux de certains – sûrement les plus indulgents), je vais plutôt, dans la suite de ce billet, vous parler de ce qui s’est passé après, au cours de la soirée, à savoir le « CTF » !

Harden your system !

CTF ? WTF ?

L’un des intérêts de l’édition de cette année a été la mise en place d’un CTF (pour « Capture The Flag »), sorte de « serious game » dont le but est de tenter d’exploiter les vulnérabilités affectant les logiciels présents sur une plateforme informatique créée pour l’occasion, afin de s’introduire sur les ordinateurs pour y récupérer des « drapeaux », chaînes de caractères spécifiques et constituant les preuves de l’intrusion (en matérialisant, en quelque sorte, une fuite de données) et faisant gagner des points à l’équipe qui s’en empare.

 

https://blog.treguier.net/2018/11/19/bref-jai-participe-a-mon-1er-ctf-a-54-balais/

Un lanceur d’alerte dénonce un scandale de blanchiment d’argent de 150 milliards de dollars impliquant la Deutsche Bank

Juste au moment où la Deutsche Bank pensait probablement que le pire de ses problèmes juridiques (à propos du scandale du Libor, des ventes de titres adossés à des créances hypothécaires de mauvaise qualité, des opérations de change et du truquage des métaux précieux qui ont entraîné des dizaines de milliards d’amendes légales) était derrière elle, le prêteur allemand en difficulté est entraîné de plus belle dans le plus grand scandale de blanchiment de capitaux de l’histoire européenne.

À la suite d’informations selon lesquelles la Deutsche Bank, JPMorgan et la Bank of America avaient été contactées par des enquêteurs fédéraux au sujet de la participation de leurs correspondants bancaires aux opérations de compensation de la succursale estonienne de la Danske Bank, le dénonciateur qui a contribué à faire éclater le scandale du blanchiment d’argent de 234 milliards $ de Danske a déclaré, lors de son témoignage devant le Parlement danois, que 150 milliards $ avaient été approuvés par un grand prêteur européen, sans nommer la Deutsche Bank, en se refusant de la nommer probablement pour respecter les règles de confidentialité régissant le travail du dénonciateur dans cette institution danoise. Par contre Bloomberg précise en citant une «source familière», que la banque anonyme est la Deutsche Bank.

La Deutsche Bank a continué à compenser les transactions de la succursale estonienne de Danske jusqu’en 2015, deux ans après que la JPMorgan eut mis fin à sa relation de correspondant bancaire avec la succursale estonienne de Danske pour des raisons de Lutte Anti-Blanchiment (LAB). Les fonds suspects ont transité par Danske entre 2007 et 2015, avant que le principal prêteur danois ne ferme son portefeuille de prêts aux non-résidents pour des raisons de LAB.

Dans une vérification interne publiée plus tôt cette année, Danske a admis que la majeure partie des 234 milliards de dollars en espèces provenant de non-résidents venaient de sources suspectes en Russie, en Azerbaïdjan et en Moldova. Avec l’aide de ses banques correspondantes de compensation en dollars, Danske a converti les roubles et autres devises en dollars et les a transférés dans le système financier occidental. Environ 8 milliards de dollars de l’argent ont été convertis par le biais de «Mirror Trades», où un client achète et vend un titre dans deux devises différentes, généralement pour aider à blanchir son argent en dollars et en euros (dans une coïncidence étrange mais malheureusement peu surprenante, le bureau de Moscou de Deutsche s’est retrouvé pris dans un scandale commercial en miroir il y a deux ans).

Howard Wilkinson, l’ancien employé de Danske devenu dénonciateur, a affirmé qu’une partie de l’argent passait par une société commerciale basée à Londres, Lantana Trade, qui aurait des liens avec la famille du président russe Vladimir Putin et des membres du FSB. M. Wilkinson devrait témoigner devant les parlements danois et européen cette semaine, et s’entretiendra également avec des enquêteurs américains, selon le Financial Times. En plus du MJ et de la SEC, FinCEN s’est dit activement intéressé par l’affaire Danske.

M. Wilkinson, qui avait d’abord mis en garde les administrateurs de Danske à Copenhague contre des activités suspectes en Estonie en 2013 et 2014, a également fait allusion à une «grande banque américaine», que le Financial Times avait identifiée comme JPMorgan.

https://exoportail.com/un-lanceur-dalerte-denonce-un-scandale-de-blanchiment-dargent-de-150-milliards-de-dollars-impliquant-la-deutsche-bank/?fbclid=IwAR2KJk7-nltkW9Z92o0juJW5FK8AxcwxBQ-QJ_Op4m6upOrF4xyb4lOeBPI

Éloge de l’irresponsabilité, partie 3 – Hors de contrôle

 

 

La grande majorité des gens physiologiquement et psychologiquement normaux veulent être bon et faire le bien. Ils souhaitent se sentir capables d’accomplir des tâches difficiles et complexes de leur plein gré. Ils veulent avoir le sens de l’action, le sentiment que ce qu’ils font est important pour les autres. Ils veulent être reconnus et respectés pour leurs talents et leurs efforts. Ils veulent aussi pouvoir transmettre leur sagesse et leurs compétences, leur perspicacité et leur connaissance du monde aux générations futures.

En vieillissant, ils veulent pouvoir quitter ce monde avec le sentiment qu’ils ont aidé à le construire de leurs propres mains, qu’il est entre de bonnes mains et qu’il existera à jamais. Ils veulent être assurés que les traditions dont ils ont héritées et qu’ils ont transmises, ou celles qu’ils ont contribué à établir, seront respectées, honorées et transmises après leur départ.

Même si tout ce qui précède n’entraîne pas un niveau élevé de confort physique et de luxe, mais implique des épreuves et des privations, un danger personnel considérable, et même si de nombreuses vies sont ainsi abrégées, les gens peuvent rester heureux – satisfaits et épanouis – à condition qu’ils puissent contribuer librement à une cause commune. Quand ils sont privés de toutes ces choses, ils cessent d’être physiologiquement et psychologiquement normaux.

Lorsqu’ils sont privés de tout cela, ils perdent le respect d’eux-mêmes et leur intérêt pour leur travail, et essaient de s’en sortir, en ne faisant que le strict minimum. Certains abandonnent même l’idée d’essayer de faire le strict minimum et ne font que dériver, impuissants et sans espoir. Ils sont incapables de se convaincre que cela vaut encore la peine pour eux de faire un effort, convaincus que tout serait gaspillé.

Ils commencent à s’habiller misérablement et cessent de se soucier de leurs manières. Ils se désintéressent des autres, et surtout des jeunes générations, estimant qu’ils n’ont rien à leur offrir, et que même s’ils avaient essayé, leurs conseils ne seraient pas suivis et leurs contributions ne seraient pas respectées.

Au fur et à mesure que leur environnement physique et social se transforme hors de toute reconnaissance, ils n’ont plus le sentiment d’appartenir à un endroit quelconque et sont désensibilisés à l’idée d’être pris au piège dans un environnement lamentable, plein de bâtiments utilitaires sans grâce, d’infrastructures délabrées, d’étrangers hostiles ou indifférents. Il en résulte souvent une angoisse mentale qui les conduit chez les psychiatres, qui leur prescrivent à leur tour des antidépresseurs. Dans de nombreux cas, soit ces médicaments ne fonctionnent pas, soit ils exacerbent le déséquilibre biochimique qu’ils étaient censés corriger, soit ils causent des déficiences supplémentaires et peuvent les conduire au suicide.

http://lesakerfrancophone.fr/eloge-de-lirresponsabilite-partie-3-hors-de-controle

Contre la censure, la décentralisation

Les géants du web nous imposent leur régime de censure. Heureusement, des initiatives émergent pour reprendre la main sur les règles d’organisation de nos contenus et rétablir la promesse originelle d’Internet.

Pour nous parler de la censure des géants du net et des solutions que viennent apporter les initiatives décentralisées :

  • Lionel Maurel, membre de La Quadrature du Net
  • Christophe Michel, membre de l’Observatoire Zététique et vidéaste de la chaîne Hygiène Mentale que vous pouvez retrouver sur https://skeptikon.fr/
  • Rigel, contributeur à Peertube
  • Martin, Juriste à La Quadrature du Net

Soutenez La Quadrature du Net sur https://laquadrature.net/donner

Et soutenez tous ceux qui, comme Framasoft -> https://soutenir.framasoft.org/fr/
œuvrent pour notre Internet.

https://video.lqdn.fr/videos/watch/667505c9-c156-4c0b-a8dd-74d8b160ece5

FB admet avoir engagé une agence de fake news

Un responsable de Facebook endosse la responsabilité de la polémique sur l’embauche de l’agence de relations publiques Definers.

Le responsable de la communication de Facebook, Elliot Schrage, a endossé mercredi l’entière responsabilité d’avoir engagé l’agence de relations publiques Definers, accusée d’avoir diffusé de fausses informations pour tenter de discréditer les détracteurs du réseau social.

«Je connaissais et j’ai approuvé la décision d’embaucher Definers et des entreprises similaires», écrit-il dans un mémo à destination des employés de Facebook. «J’aurais dû connaître la décision de prolonger leur mandat», explique-t-il, soulignant avoir bâti un système de management reposant sur des équipes censées faire remonter les informations sur des risques et dossiers sensibles. «Ce système a failli et j’en suis désolé», ajoute le responsable, qui avait déjà annoncé en juin son intention de quitter l’entreprise.

Accroître le rayonnement de Facebook

Elliot Schrage affirme aussi que le patron de Facebook «Mark (Zuckerberg) et (la numéro 2) Sheryl (Sandberg) comptaient» sur lui pour superviser le travail effectué par Definers.

Il justifie par ailleurs l’embauche de cette agence par la nécessité d’accroître le rayonnement de Facebook. En 2017, «nous étions aussi confrontés à une pression croissante de nos concurrents dans le secteur des technologies et à des médias qui voulaient que le gouvernement nous impose une régulation», poursuit-il.

Dans une réponse interne à cette note de M. Schrage, Mme Sandberg affirme qu’elle a «reçu un petit nombre de mails dans lesquels Definers était cité». La semaine dernière, elle avait assuré n’avoir rien su de l’emploi de cette agence très controversée dont les méthodes ont précipité le réseau social dans une nouvelle polémique.

Le PDG fondateur Mark Zuckerberg avait lui affirmé n’avoir entendu parler de Definers Public Affairs –une entreprise de relations publiques basée à Washington et aux méthodes musclées– qu’en lisant une enquête du New York Times parue mercredi dernier.

https://www.20min.ch/ro/multimedia/stories/story/FB-admet-avoir-engage-une-agence-de-fake-news-27548973

Loi contre la manipulation de l’information : 140 sénateurs saisissent le Conseil constitutionnel

Au nom de «la liberté d’expression», des sénateurs Les Républicains et de l’Union centriste ont saisi les Sages après que le Parlement a adopté définitivement la loi controversée contre la «manipulation de l’information», le 20 novembre.

Le Conseil constitutionnel a confirmé, le 21 novembre, avoir été saisi sur la loi relative à la lutte contre la manipulation de l’information. Selon l’AFP, ce sont près de 140 sénateurs issus des Républicains (LR) et de l’Union centriste – comprenant entre autres le MoDem ou l’UDI – qui ont soutenu la démarche auprès des Sages. Ces élus contestent l’adoption définitive le 20 novembre par l’Assemblée nationale de la proposition de loi ordinaire contre la manipulation de l’information en période électorale en ce qu’elle «porte une atteinte à la liberté d’expression et de communication qui n’est pas nécessaire, adaptée et proportionnée». Ceux-ci considèrent que la loi sur la liberté de la presse de 1881 suffit à encadrer les éventuelles pratiques délictueuses, avec la mise en place de sanctions pour certaines dérives comme la diffamation.

Selon l’AFP, qui a pu avoir copie du recours des sénateurs, ceux-ci mettent en cause deux mesures de la proposition de loi : d’une part, la possibilité de saisir un juge en référé pour faire cesser la diffusion de «fausses informations» sous 48 heures, et d’autre part, la création d’un délit en cas de non-respect des nouvelles obligations de transparence imposées aux plateformes numériques (Facebook, Twitter, etc.).

Pour leur première objection, les sénateurs s’interrogent : «Comment le juge des référés pourrait-il, en 48 heures, établir a priori l’altération d’un scrutin qui n’a pas encore eu lieu ?»

https://francais.rt.com/france/55721-loi-contre-manipulation-information-140-saisissent-conseil-constitutionnel