Bref, j’ai participé à mon 1er CTF (à 54 balais)…

Unlock your brain…

Samedi 17 novembre dernier, à Brest, avait lieu la 3e édition de « Unlock Your Brain, Harden Your System » (#UYBHYS), journée de conférences sur le thème de la sécurité numérique, organisée cette année non seulement par l’équipe de la Cantine Numérique de Brest, à l’origine des 2 premières éditions (notamment les infatigables Jess et Nico, cœur sur vous* <3), mais aussi par DIATEAM, société brestoise d’ingénierie numérique possédant un pôle cybersécurité très performant, et Bretagne Développement Innovation, agence économique régionale œuvrant pour le développement et l’attractivité de notre territoire.

* suite à la réception de ouat milliards de plaintes concernant l’apparente discrimination sous-entendue dans la manifestation de mon débordement d’affection, je rectifie: ❤ gros cœurs sur toutes les organisatrices et tous les organisateurs (déso, j’suis pas à l’aise avec l’écriture inclusive dans ce genre de cas tordus), qui ont sué sang et eau pour mettre sur pied cette superbe journée et les précédentes ! Oui, toi aussi, Goulag Parkinson. 😀

J’ai eu l’insigne honneur d’être invité à intervenir lors de cette journée pour y présenter un sujet de mon choix (en l’occurrence ce qu’implique, en termes de mesures de sécurité, la mise en oeuvre d’un serveur de mail « à l’état de l’art » en 2018, pour IMT Atlantique Alumni – slides à venir), au milieu de plein d’autres orateurs bien plus talentueux et aguerris que moi (malgré mon grand âge), à savoir Rayna StamboliyskaManuel Dorne alias KorbenSébastien LarinierAlexandre DulaunoyPatrice Auffret et Jérôme Léonard… Bref, une tétrachiée de gens tous plus intéressants les uns que les autres, et dont les propos étaient autant d’invitations à déverrouiller notre cerveau afin de sortir des idées préconçues ou approximatives telles qu’elles nous sont retransmises à longueur de temps par les médias. Malgré l’excellent moment passé entre passionnés et l’intérêt indéniable des conférences (il paraîtrait que même la mienne, malgré ma très mauvaise gestion du temps, a trouvé grâce aux yeux de certains – sûrement les plus indulgents), je vais plutôt, dans la suite de ce billet, vous parler de ce qui s’est passé après, au cours de la soirée, à savoir le « CTF » !

Harden your system !

CTF ? WTF ?

L’un des intérêts de l’édition de cette année a été la mise en place d’un CTF (pour « Capture The Flag »), sorte de « serious game » dont le but est de tenter d’exploiter les vulnérabilités affectant les logiciels présents sur une plateforme informatique créée pour l’occasion, afin de s’introduire sur les ordinateurs pour y récupérer des « drapeaux », chaînes de caractères spécifiques et constituant les preuves de l’intrusion (en matérialisant, en quelque sorte, une fuite de données) et faisant gagner des points à l’équipe qui s’en empare.

 

https://blog.treguier.net/2018/11/19/bref-jai-participe-a-mon-1er-ctf-a-54-balais/

Un lanceur d’alerte dénonce un scandale de blanchiment d’argent de 150 milliards de dollars impliquant la Deutsche Bank

Juste au moment où la Deutsche Bank pensait probablement que le pire de ses problèmes juridiques (à propos du scandale du Libor, des ventes de titres adossés à des créances hypothécaires de mauvaise qualité, des opérations de change et du truquage des métaux précieux qui ont entraîné des dizaines de milliards d’amendes légales) était derrière elle, le prêteur allemand en difficulté est entraîné de plus belle dans le plus grand scandale de blanchiment de capitaux de l’histoire européenne.

À la suite d’informations selon lesquelles la Deutsche Bank, JPMorgan et la Bank of America avaient été contactées par des enquêteurs fédéraux au sujet de la participation de leurs correspondants bancaires aux opérations de compensation de la succursale estonienne de la Danske Bank, le dénonciateur qui a contribué à faire éclater le scandale du blanchiment d’argent de 234 milliards $ de Danske a déclaré, lors de son témoignage devant le Parlement danois, que 150 milliards $ avaient été approuvés par un grand prêteur européen, sans nommer la Deutsche Bank, en se refusant de la nommer probablement pour respecter les règles de confidentialité régissant le travail du dénonciateur dans cette institution danoise. Par contre Bloomberg précise en citant une «source familière», que la banque anonyme est la Deutsche Bank.

La Deutsche Bank a continué à compenser les transactions de la succursale estonienne de Danske jusqu’en 2015, deux ans après que la JPMorgan eut mis fin à sa relation de correspondant bancaire avec la succursale estonienne de Danske pour des raisons de Lutte Anti-Blanchiment (LAB). Les fonds suspects ont transité par Danske entre 2007 et 2015, avant que le principal prêteur danois ne ferme son portefeuille de prêts aux non-résidents pour des raisons de LAB.

Dans une vérification interne publiée plus tôt cette année, Danske a admis que la majeure partie des 234 milliards de dollars en espèces provenant de non-résidents venaient de sources suspectes en Russie, en Azerbaïdjan et en Moldova. Avec l’aide de ses banques correspondantes de compensation en dollars, Danske a converti les roubles et autres devises en dollars et les a transférés dans le système financier occidental. Environ 8 milliards de dollars de l’argent ont été convertis par le biais de «Mirror Trades», où un client achète et vend un titre dans deux devises différentes, généralement pour aider à blanchir son argent en dollars et en euros (dans une coïncidence étrange mais malheureusement peu surprenante, le bureau de Moscou de Deutsche s’est retrouvé pris dans un scandale commercial en miroir il y a deux ans).

Howard Wilkinson, l’ancien employé de Danske devenu dénonciateur, a affirmé qu’une partie de l’argent passait par une société commerciale basée à Londres, Lantana Trade, qui aurait des liens avec la famille du président russe Vladimir Putin et des membres du FSB. M. Wilkinson devrait témoigner devant les parlements danois et européen cette semaine, et s’entretiendra également avec des enquêteurs américains, selon le Financial Times. En plus du MJ et de la SEC, FinCEN s’est dit activement intéressé par l’affaire Danske.

M. Wilkinson, qui avait d’abord mis en garde les administrateurs de Danske à Copenhague contre des activités suspectes en Estonie en 2013 et 2014, a également fait allusion à une «grande banque américaine», que le Financial Times avait identifiée comme JPMorgan.

https://exoportail.com/un-lanceur-dalerte-denonce-un-scandale-de-blanchiment-dargent-de-150-milliards-de-dollars-impliquant-la-deutsche-bank/?fbclid=IwAR2KJk7-nltkW9Z92o0juJW5FK8AxcwxBQ-QJ_Op4m6upOrF4xyb4lOeBPI